Auteur : Richard Kalvar

Quelques clichés iconiques, pêle-mêle, du plus français des photographes américains, Richard Kalvar.

Richard KALVAR

Né à Brooklyn (Etats-Unis), en 1944

«La vie est une farce, encore faut-il savoir le montrer», clame le photographe américain Richard KALVAR. Il réalise des images un peu absurdes, cocasses, souvent étranges, d’anonymes de la rue. Membre de l’Agence VU, il a créé l’Agence Viva avec d’autres photographes dont Martine Franck, Hervé Gloaguen, Claude-Raymond Dityvon. Membre de Magnum depuis 1972, il en a été longtemps président.

Continuer la lecture de « Auteur : Richard Kalvar »

Auteur : Fabio Bucciarelli

Un large florilège de clichés pris par Fabio Bucciarelli qui a obtenu un “visa d’or” cette année à Perpignan. En particulier pour son reportage sur la Covid 19 en Italie.

Son site est richement illustré : https://www.fabiobucciarelli.com/

Partie 1 :

Partie 2 :

Fabio Bucciarelli

Fabio Bucciarelli (Né en 1980 à Turin) est un photojournaliste et auteur italien, primé et connu pour ses reportages sur les conflits et les conséquences humanitaires de la guerre.

Continuer la lecture de « Auteur : Fabio Bucciarelli »

Regards croisés sur la Camargue – Lucien Clergue

Pour finir en apothéose, je vous propose 2 regards fort différents sur la Camargue, qui est le thème de notre prochaine exposition à la Samaritaine.

Dans ce premier envoi, des photos du Maître Lucien Clergue. J’ai sélectionné des photos de nues prise en Camargue (Extrait du livre “née de la vague”) auxquelles j’ai ajouté quelques photos de “sables” ainsi, c’est incontournable, quelques photos de gitans prises à l’occasion des pèlerinages aux Saintes-Maries de la Mer. J’adore !

Lucien Clergue, né le 14 août 1934 à Arles et mort le 15 novembre 2014 à Nîmes, est le premier photographe à être élu membre de l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France. Il en fut le Président pour l’année 2013.

Continuer la lecture de « Regards croisés sur la Camargue – Lucien Clergue »

Regards croisés sur la Camargue – Thierry Vezon

Ce 2e envoi est consacré au photographe animalier Thierry Vezon. C’est un gardois et il habite donc à quelques encablures de la Camargue qu’il a beaucoup photographiée. (Même si son principal terrain de jeux se situe dans des régions beaucoup plus septentrionales). Je suis assez sensible aux clichés très graphiques de Thierry Vezon avec cette belle dominante rose.
J’espère que vous apprécierez également son travail.

Thierry Vezon

Photographe indépendant résidant dans le Gard, Thierry Vezon se consacre à la photo de nature depuis 2004. Ses lieux de prédilection sont situés dans le Sud de la France : le Languedoc, la Provence, la Camargue, les Cévennes. Cependant, il est aussi attiré par le Grand Nord, l’Arctique, les grands espaces et les atmosphères glacées. Spécialisé dans la photographie de faune et de paysages, il consacre de très longues heures à l’affût, toujours dans le respect de la nature. Il s’est aussi spécialisé dans la photo aérienne.

Continuer la lecture de « Regards croisés sur la Camargue – Thierry Vezon »

Château Lacoste

Pour ceux qui ne connaissent pas, le Château Lacoste se situe sur la commune du Puy Ste Reparade, au nord d’Aix en Provence. Il est connu depuis des lunes pour l’excellence de ses
vins (rosé, principalement). Depuis une décennie, le château a été racheté par un riche irlandais qui, tout en conservant le vignoble, à disséminé dans le domaine des installations des plus grands designers et architectes mondiaux. Pour voir la totalité des œuvres il vous faudra marcher pendant plus de 2 heures. Ci-joints quelques clichés pris au cours de cette
déambulation.

David Goldblatt

Cette semaine, quelques clichés emblématiques du travail du maître de la photo sud-africaine. Des photos souvent très fortes. J’aime beaucoup.
J’espère que vous partagerez mon intérêt pour cet immense photographe !

David Goldblatt, né le 29 novembre 1930 à Randfontein dans le Transvaal en Afrique du Sud, au sein d’une famille d’origine lituanienne, est un photographe sud-africain.

David Goldblatt a photographié pendant des décennies le paysage politique d’Afrique du Sud, portant un intérêt particulier pour l’histoire de son pays.

Continuer la lecture de « David Goldblatt »

Série Wind !

Ci-jointe une petite série prise ces derniers jours près de la statue de David. C’est assez moyen comme série. J’ai beaucoup gâché de pellicule (!) en mettant stupidement un filtre anti polarisant sur une longue focale. Bilan : Beaucoup de floue en dehors du centre de la photo. Ok mon filtre est une chinoiserie, mais en grand-angle aucun PB ! On apprend toujours à ses propres dépends !

Avant-Après

Je reviens sur la problématique du post-traitement. Je me suis amusé à retraiter 7 images que j’ai prises vendredi dernier suite à une promenade sur la corniche.

Pour la technique. J’ai utilisé le logiciel Photodirector 365, qui est à mi-chemin entre Lightroom et Photoshop (possibilités de caches …).

Traitement : Peu de recadrages, Curseurs principaux : Température, exposition, contraste, vibrance, clarté, ombres, hautes lumières, filtres couleurs – principalement le magenta – filtres radiaux (ciel) et diverses brosses pour éclaircir certaines zones. 

Appareil, un petit APS-C Canon M100, acheté d’occasion à moins de 200 euros avec un zoom grand-angle 11-22 soit équivalent à 17-35 en 24×36. Fichiers Raw à l’origine. Donc pour ces 7 photos j’ai mis l’équivalent JPEG du fichier brut sans retouche (Avant) puis du fichier retouché (Après)

J’aimerais recevoir de votre part des critiques de ce post traitement.
Suis-je allé trop loin ? Pourrait-on faire différemment ?

Merci pour vos commentaires

Finbarr O’Reilly

Je vous présente le travail d’un jeune photographe irlandais, qui vit à Dakar, et qui vient d’obtenir le renommé prix du photoreportage Carmignac.

Il est aussi le reporter de la fashion week de Dakar. Cela explique les photos de belles africaines ….

Finbarr O’Reilly

Finbarr O’Reilly, né en 1971 à Swansea au pays de Galles, est un photographe canadien et britannique.

Biographie

Finbarr O’Reilly a été correspondant culturel pour le Globe and Mail, puis a passé trois ans à rédiger des articles sur le divertissement et la pop culture pour le National Post. Il a rejoint Reuters en 2001 comme correspondant indépendant. En 2003, il a coproduit The Ghosts of Lomako, un documentaire sur la protection des singes bonobos en République démocratique du Congo. La même année, il codirige The Digital Divide, un documentaire sur les nouvelles technologies dans les pays en voie de développement.

Le jury international du concours World Press Photo a choisi une photo qu’O’Reilly a prise pour Reuters comme la photo de presse de l’année 2006. Elle montre les doigts squelettiques d’un enfant d’un an, appuyés contre les lèvres de sa mère, dans un centre alimentaire d’urgence au Niger.

Finbarr O’Reilly vit à Dakar au Sénégal. Il est le photographe en chef de Reuters Ouest et Centre Afrique. Il réalisé des reportages sur la pauvreté des Afrikaners dans la réserve de Coronation, une communauté nomade de quatre cents personnes vivant à Krugersdoorp, au nord-ouest de Johannesbourg. C’est un photographe indépendant et l’auteur de Shooting Ghosts, A U.S. Marine, a Combat Photographer, and Their Journey Back from War (Penguin Random House).

Il a passé des années à couvrir des conflits en République démocratique du Congo, au Tchad, au Soudan, en Afghanistan, en Libye et à Gaza. Il a obtenu des bourses universitaires à Harvard, Yale et Columbia University et il est membre du conseil d’administration d’ACOS Alliance, une organisation qui œuvre pour ancrer une culture de la sécurité dans les salles de rédaction et parmi les journalistes indépendants et locaux du monde entier.

Il fait partie des photographes présentés dans « Under Fire: Journalists in Combat », un film documentaire sur les coûts psychologiques de la couverture de la guerre. Le film a remporté un prix Peabody 2013 et a été sélectionné pour un Academy Award 2012.

Prix

2006 : World Press Photo of the Year.

2019 : World Press Photo, premier prix dans la catégorie Portraits.

2020 : Le Prix Carmignac du photojournalisme a récompensé cette année le photographe canado-britannique Finbarr O’Reilly pour son reportage collaboratif sur les défis humains, sociaux et écologiques en République démocratique du Congo.

Sur la Canebière

Quelques photos prises sur la Canebière mardi dernier. Pas terrible, je n’ai pas été beaucoup inspiré. On fera mieux la prochaine fois !

Bill Brandt

Quelques clichés emblématique du grand photographe anglais, d’origine allemande, Bill Brandt. Un maître du 20e siècle !

Bill Brandt (3 mai 1904 – 20 décembre 1983)

Hermann Wilhelm Brandt est né à Hambourg en Allemagne, d’un père anglais, dirigeant d’une société d’import-export et d’une mère allemande versée dans les arts. Il suit très tôt des cours de dessin avec K. E. Ort, architecte de Prague. La plus grande partie de son éducation se déroule à Vienne.

Il grandit alors que la Première Guerre mondiale fait rage. Doté de la double nationalité anglaise et allemande, il en souffre beaucoup (en Allemagne durant la Première Guerre mondiale) et décide de renoncer à sa culture germanique.

Il contracte peu après la tuberculose et passe 4 ans, de 1924 à 1927, dans un sanatorium de Davos en Suisse. Il part ensuite pour Vienne pour poursuivre son traitement par une psychanalyse auprès de Wilhelm Stekel, un disciple de Freud contesté et parfois considéré comme un charlatan. Il fait la connaissance de la pédagogue, écrivaine et philanthrope Eugénie Schwartzwald chez qui il rencontrera le poète Ezra Pound dont il fera le portrait ainsi que divers représentants de l’avant-garde viennoise. C’est Eugénie Schwartzwald qui l’a introduit auprès de la photographe Grete Holliner chez qui il a appris le métier. Impressionné par son talent, Pound le recommande à Man Ray qui le prendra comme assistant en 1929 lorsque Bill Brandt arrivera à Paris. Il vit alors l’âge d’or du surréalisme qui le marque profondément et fait la connaissance de Brassaï avec qui il noue des liens d’amitié. Outre son travail auprès de Man Ray, il fait de nombreuses photos des rues de Paris, sur les traces de Eugène Atget, mort quelques années plus tôt et tombé dans l’oubli, que les surréalistes redécouvrent et considèrent comme un “proto-surréaliste”.

En 1931 après avoir voyagé avec sa femme Eva, il se rend à Londres où il commence un travail photographique documentaire sur les contrastes et les classes de la société britannique.

Il publie un ouvrage sur ce travail, The English at Home (1936) suivi par A Night in London (1938), influencé par Man Ray et par surtout le Paris de nuit de son ami Brassaï. En 1938, dans un autre ouvrage publié, A Camera in London, il expose son credo sur la photographie.

À partir de 1937, il vit de contributions régulières à des magazines comme Harper’s Bazaar, Lilliput, Picture Post (ces deux derniers créés par un célèbre émigré allemand, Stefan Lorant) et The Bystander. Il se fait connaître par un reportage sur les inégalités sociales en Grande-Bretagne.

Après la Seconde Guerre mondiale, Brandt se concentre sur les portraits d’artistes britanniques pour Lilliput, le Picture Post et Harper’s Bazaar. Il s’intéresse aux paysages et aux atmosphères qui s’en dégagent. Il compile ses images dans Literary Britain (1951). Enfin, avec un appareil grand angle Kodak (ceux qui étaient alors utilisés par la police), il se consacre au nu, travail qu’il publie dans Perspective of Nudes (1961).

La période créative d’après la Seconde Guerre mondiale se définit par un passage au travail au grand angle et des tirages de plus en plus contrasté–une atteinte du diabète déclenché pendant la guerre pouvant avoir influencé cette évolution.

Le travail se fait alors de plus en plus personnel et prenant comme sujet /métaphore le corps de la femme nue, souvent tronqué, distordu, d’abord dans des lieux privés puis sur les plages de Normandie ou à la Baie des Anges.

En 1979, il reçoit la médaille du progrès de la Royal Photographic Society.

Brandt est un des plus influents photographes anglais du XXe siècle. Il a ouvert, avec ses noirs et blancs fortement contrastés, de nombreuses perspectives esthétiques.

Henri Cartier-Bresson disait de Brandt en novembre 1990 : «C’est quelqu’un que j’aimais beaucoup, avec une perception tellement sensible et très affirmée. Les portraits sont remplis de perspicacité avec un grand sens de la forme et des valeurs». Pour l’exposition inaugurale de la fondation, Les Choix d’Henri Cartier-Bresson, il avait choisi de montrer une de ses oeuvres (Jarrow, 1937). Exacts contemporains, ils ont tous deux vécu la période surréaliste, qui les a grandement influencés. Bill Brandt fut l’élève de Man Ray, comme Lee Miller ou Berenice Abbott : «J’ai eu l’immense chance de commencer ma carrière à Paris en 1929. Pour tout jeune photographe, Paris était le centre du monde. C’était la période exaltante où les poètes et les surréalistes reconnaissaient les possibilités qu’offrait la photographie. (…) Les travaux d’Atget étaient enfin publiés. Il était mort méconnu, deux ans auparavant. Brassaï, Kertész et Cartier- Bresson travaillaient également à Paris, comme Man Ray». 

Bill Brandt, d’origine allemande, s’identifia pleinement à l’Angleterre où il vécut la plus grande partie de sa vie. Son oeuvre souvent mélancolique mais extrêmement rigoureuse, s’écoule sur près de cinquante ans et résume à elle seule les quatre grands genres de la photographie – reportage, portraits, nus et paysages. L’exposition rassemble une centaine de photographies noir et blanc tirées par Bill Brandt lui-même – accompagnées de publications, écrits et correspondances de l’époque – reprenant l’ensemble des phases de sa carrière: une première période – influencée par le surréalisme puis par le courant documentaire – rassemble des images de Paris, de l’Europe et de l’Angleterre dans les années 1930 et 1940 : photographies de rue, nuits urbaines inspirées par Brassaï, étude des contrastes sociaux dans l’Angleterre de l’entre deux guerres, les mineurs du nord de l’Angleterre, et Londres pendant le black out.

“Le travail du photographe consiste, en partie, à voir les choses plus intensément que la plupart des gens. Il doit avoir et garder en lui la réceptivité de l’enfant qui regarde le monde pour la première fois, ou celle du voyageur qui découvre une contrée exotique… ils ont en eux une aptitude à l’émerveillement…”

“Les règles et les conventions ne m’intéressent pas… La photographie n’est pas un sport… C’est le résultat qui compte, peu importe la façon d’y arriver.”

“Je crois qu’un bon portrait se doit d’exprimer quelque chose qui concerne le passé du sujet et donner à entrevoir quelque chose de son avenir”

“Seul l’agrandisseur me permet de terminer mon travail de composition. Je ne vois pas en quoi cela pourrait altérer la vérité de la photo”

“J’ai souvent l’impression d’avoir déjà vécu une situation présente, et j’essaie de la reconstituer telle qu’elle était dans mon souvenir”

“Il me semblait qu’il y avait encore d’immenses champs non explorés. Je me suis mis à photographier des nus, des portraits et des paysages.”

Nicolas Bets

Cette semaine je vous propose de visionner quelques clichés du petit génie de la Pub, Nicolas Bets. Ce sont des images professionnelles très sophistiquées, mais, en dépit du caractère publicitaire des photos, il faut reconnaitre un vrai talent à ce photographe franco-belge. Vous lirez un interview de Nicolas Bets après sa courte biographie.

Nicolas Bets
Nicolas Bets arrive à Paris en provenance de sa Belgique natale à 17 ans, pour
devenir, comme sa mère, photographe. Il obtient son diplôme, après une année
seulement en école de photographie. Pendant sept ans, il assiste de grands noms de
la profession, tels que Claus Wichrath et Jean-Daniel Lorieux. Sur son meilleur
terrain de jeu, alliant délire et rigueur, l’esthétisme. Entre l’harmonie des couleurs, les
décors, et la puissance expressive des personnages (parfois nombreux) qu’il met en
scène, Nicolas Bets signe une marque de fabrique reconnaissable et unique en son
genre.
Il officie aujourd’hui essentiellement dans la mode, les produits étant souvent au
centre de tableaux mettant en scène des mannequins, où l’expression et le sens du
détail sont poussés à l’extrême. On lui doit notamment le succès de la campagne
Babouche dans laquelle il mit en scène des personnages nus en plein Paris, avec
pour seuls accessoires… des babouches ! Nicolas Bets collabore régulièrement aux
publications des magazines Vanity Fair, Photo, Marie-France et Wad ; ses principaux
clients sont Louis Vuitton, Coca-Cola et Cegetel.

Peux-tu te décrire en trois mots ?
Je dirais : énergique, joyeux et créatif

Pourquoi et comment tu es devenu photographe ?
C’est la vie qui m’a poussé à devenir photographe. Petit, en Belgique (là où je suis
né), j’ai été bercé par le milieu artistique grâce à ma mère. Puis, quand je suis arrivé
en France, c’est mon parrain, agent de photographe, qui m’a trouvé un stage de 3
mois dans un studio de photo. J’ai ensuite fait l’école de EFET que j’ai quitté au bout
de 1 an avec mon diplôme en poche, grâce à mon projet de fin d’année. J’avais fait
un reportage sur les sans-domicile-fixe qui m’a valu une parution dans le magazine
Photo.
C’est d’ailleurs grâce à ce reportage, que mon parrain s’est aperçu de mon talent de
photographe.

Comment as-tu a commencé à travailler ? 
Avec ma carte d’étudiant, je suis allé au bluff  dans les backstages des défilés  pour
les photographier.
J’arrêtais également les filles dans la rue, pour faire des tests photo avec elles.
J’ai constitué mon premier portfolio comme ça, puis j’ai assisté Claus Wickrath, un
grand photographe de mode, un an avant de devenir l’assistant pendant 4 superbes
années de Jean Daniel Lorieux, également photographe célèbre, avec lequel nous
avons fait le tour du monde.  Ensuite, j’ai assisté d’autres photographes dans le but
d’acquérir différentes techniques avant de me lancer.
 
Qu’est-ce qu’un  photographe de mode ? 
Un passionné de photo qui s’amuse et qui bosse dur. Pour être photographe de
mode, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton et d’avoir une jolie fille devant l’objectif.
Un shooting photo demande toujours beaucoup de travail de préparation.
Il y a pas mal de logistique : le casting, la location du matériel, les réunions clients,
les budgets à valider, les lieux à trouver et bosser avec une bonne boite de
production. Il est important de bien s’entourer. Avoir une bonne équipe autour de soi;
un bon assistant et un bon retoucheur photo.  Ensuite, il ne faut pas négliger le
temps passer à démarcher les clients, surtout en début de carrière avant d’avoir son
propre agent.  C’est pour cela qu’il faut constituer un beau portfolio et surtout
l’alimenter avec de nouvelles parutions et projets personnels sans cesse.  Avoir une
bonne réputation et un bon réseau, aimer la mode et la connaître.

Quelle est ta spécialité en photo ? 
La mise en scène avec plusieurs personnages.   Je prends beaucoup de plaisir à
diriger les grandes équipes et à réaliser des compositions.  Je souhaite toujours faire
passer au travers de mes images, une énergie, une intention.

Comment trouves-tu ton inspiration ? 
Avec tout ce qui m’entoure. Parfois, c’est un objet qui déclenche une idée de série
photo. Je construis une histoire autour d’un élément, d’un lieu, d’une émotion, ou
d’une personnalité. J’adore tout ce qui est cinématographique.  Par exemple, pour
ma série Thelma et Louise, j’ai utilisé une vieille Ford Mustang  que l’on retrouve sur
toutes les photos.

Influences-tu le client sur le choix des mannequins ? 
Je travaille de concert avec eux. Je fais mon choix dans leur sélection mais il arrive
parfois d’orienter leur décision finale quand je suis persuadé que la fille correspond à
l’histoire que l’on veut raconter.
 
Peux-tu nous relater un de tes meilleurs moments pendant une séance photo
et le pire ?
 
Je vais commencer par le pire. C’était lors d’un voyage au Liban à l’époque des films
argentiques. Après une semaine de photos,  au moment du retour à l’aéroport, tous
les films sont passés aux rayons X pour le passage du contrôle de sécurité. Ce qui
ne posait pas de problème à priori. Excepté que les réglages de leurs machines
étaient beaucoup trop forts. Résultat tout mon shooting a été perdu ! Je n’ai pu
récupérer que quelques photos : celles qui avaient le moins de « flare » (tracé
lumineux au milieu de la photo). 
 
Le meilleur : le jour ou j’ai rencontré ma femme, mannequin avec qui j’ai un enfant.
Sinon, je garde un bon souvenir de mes nombreux voyages avec Jean Daniel
Lorieux avec qui nous avons bien ri.  C’est un homme génial qui m’a appris à toujours positiver et à ne jamais stresser, tout se passe beaucoup mieux quand on
ne stresse pas.

07/05/2020 – Daïdo Moriyama

Partie 1

Partie 2

Cette semaine je vous présente quelques clichés emblématiques du grand photographe japonais Daïdo Moriyama. Il est connu pour son univers très personnel ainsi que ses tirages en NB très contrastés.
Vous trouverez également sa biographie.
Personnellement je ne suis pas très sensible à son travail, tout en lui reconnaissant une vrai personnalité.
A vous de juger !

07/05/2020 – Avenue des Roches

J’ai pris ces photos à l’avenue des Roches. Cette artère part de la corniche
et “monte” jusqu’à la place du Terrail. C’est le passage obligé des bus,
petits trains, véhicules qui veulent se rendre à ND de la garde. C’est une
artère très passante. Même en période de confinement.

30/04/2020 – Harry Gruyaert

J’apprécie beaucoup le travail de ce “maître de la couleur”, moi qui ai toujours un peu de mal avec les photos couleur !

Certains d’entre vous ont, peut-être eu la chance de voir sa magnifique rétrospective au Centre d’Art à Toulon en septembre dernier, dans le cadre des “Rencontres d’Arles” déconcentrées. Plus de 200 photos grand format. Un véritable bonheur, et certainement la plus belle exposition des “rencontres d’Arles” (A Toulon, mais bon …)
J’avais d’ailleurs eu le privilège d’échanger quelques mots avec lui. Vous trouverez une cinquantaine de clichés de Harry Gruyaert, parmi les plus représentatifs de son style.

1ère partie :

2nde partie :

Harry Gruyaert

Harry Gruyaert (né le 25 août 1941 à Anvers) est un photographe belge. Il est membre de l’agence Magnum Photos depuis 1981.

Harry Gruyaert a étudié la photographie et le cinéma. Il réalise quelques films en tant que directeur de la photographie pour la télévision flamande avant de se tourner vers les photographies en couleurs dans son Paris adoptif au début des années 1960. À la fin des années 1970, il avait voyagé aux États-Unis, en Inde, en Égypte, au Japon et au Maroc. Ce dernier a été une révélation pour Gruyaert dont les images du pays ont ensuite été publiées dans deux livres différents.

Au début des années 1970, alors qu’il vivait à Londres, il a travaillé plus tard sur une série de captures d’écran de télévision couleur pour devenir les «TV Shots» qui font désormais partie des collections du Centre Pompidou. Vers la même période, il a également photographié sa patrie et produit deux livres, «Made in Belgium» et «Roots».

En 1982, il rejoint Magnum Photos.

Parmi les autres œuvres importantes, les deux éditions de Rivages (Edges), publiées en 2003 et 2008, témoignent de la façon dont Gruyaert aime travailler dans des environnements différents, avec des lumières et des couleurs contrastées.

Il a eu une rétrospective de son travail à Paris en 2015 à Anvers en 2018 et à Toulon en 2019.

Il vit à Paris et est représenté par la Galerie 51 à Anvers.

Bibliographie

1986 : Lumières blanches, Éd. Actes Sud, 45p. (ISBN 2867540305)

1990 : Maroc, Éd. Schirmer/Mosel (ISBN 3888145791)

2000 : Made in belgium, Delpire (ISBN 285107203X)

2003 : Rivages, Éd. Textuel, 104 p. (ISBN 2845970900)

2004 : Nord-pas-de-Calais Picardie, National Geographic, texte de Marie Desplechin, 218p. (ISBN 2845821387)

2009 : Tour Granite, avec Eric Reinhardt et Jean Gaumy, Xavier Barral, Paris, 2009 (ISBN 9782915173345)

2017 : East, West, Éd. Textuel (ISBN 2845975872)

Expositions personnelles

2002 : Jours de Fret, Les Rencontres d’Arles, France.

2003 : Rivages, Commissaire François Hébel. Les Rencontres d’Arles, France.

2013 : Transition, exposition collective , Rencontres d’Arles.

2014 : Maroc, Galerie Gadcollection

2015 : La RATP invite Harry Gruyaert [archive], 16 stations et gares de la RATP, Paris, France

2015 : Rétrospective à la Maison européenne de la photographie de la ville de Paris, France

2019 : Rétrospective Harry Gruyaert, photographe, Hôtel Départemental des Arts – Centre d’art du Var, Toulon

2019 : Harry Gruyaert. Rivages, Base sous-marine, Bordeaux

Documentaire

Harry Gruyaert, photographe, Gerrit Messiaen, Belgique, 2018, 65 minutes, Production Las Belgas, Mollywood, Take Five.

30/04/2020 – rue du Terrail

J’ai réalisé cette série sur la rue du Terrail hier après-midi en 30 minutes (Sans attestation ! C’est très vilain !)

Cette rue est perpendiculaire à la mienne. C’est une rue “couloir” bordée de petites maisons basses, sans grand intérêt.
La rue débouche sur la place Auber (Que tout le monde appelle place du Terrail) qui est le centre névralgique du Roucas Blanc. Je me suis donc concentré plutôt sur des détails ou des reflets car c’est un peu difficile d’être inspiré par une telle rue !
Mais cela constitue un excellent exercice !

Pour la technique : J’ai utilisé un petit hybride CANON, le M100, qui est un APS-C et j’ai monté dessus un zoom grand-angle 11-22 mm (équivalent 17-35 mm en 24×36),

Je suis resté en “couleur”, qui n’est pas mon mode préféré : En photo, je vois plus le monde en NB ! Mais il faut se soigner !

23/04/2020 – Photos de Gilbert Garcin

Je ne connaissais pas Gilbert Garcin, et j’ignorais encore plus qu’il avait
été membre de PHOCAL !!! … Quand Jean-Louis nous a fait part de son décès,
le 17 avril, en nous racontant de touchantes anecdotes, je me suis mis en
quête de son travail et de sa personnalité. J’avoue avoir été séduit par l’
univers poétique de “Monsieur G”, à mi-chemin entre Magritte et Jacques Tati
! Je vous laisse apprécier ses images …

Didier Coccolo

23/04/2020 – Batoumi

Batoumi est le seul port géorgien, sur la mer Noire. C’est une cité de
150.000 habitants qui se veut également une station balnéaire futuriste et
prisée. Elle bénéficie en effet de quelques immeubles ou monument à
l’architecture hardie, mais au-delà du décor, la pauvreté est partout
présente. Un peu moins qu’à l’intérieur du pays, sans doute.

La Géorgie, petit état couloir coincé entre les chaines du grand et le petit
Caucase (3 sommets à plus de 5000 mètres en Géorgie !), grand comme la
région PACA, est marqué par la désindustrialisation, les guerres civiles, et
la pauvreté.

Quelques points positifs : Ils font d’excellents vins (Rouges
principalement) ils sont très accueillants et amicaux, ils jouent au rugby,
c’est un état associé de l’UE, dont ils reçoivent des subsides, et ils sont
à la fois francophiles et francophone.

C’est d’autant plus vrai, que leur Présidente de la République est …
française !!!
Il s’agit de Salomé Zourabichvili, d’origine géorgienne, née en 1952 en
France, diplômée de Sciences Po Paris et de l’université de Colombia (USA)
et qui a fait l’essentiel de sa carrière comme diplomate française. En
particulier, elle a été ambassadrice de France en … Géorgie. Ce n’est qu’en
2004 qu’elle obtient nationalité géorgienne, au moment où elle devient
ministre des affaires étrangères de la Géorgie. Elle est élue présidente de
la Géorgie en décembre 2018.

menu